Ce site fait partie des activités du Centre de recherche et d'intervention sur la réussite scolaire(CRIRES). Démarré il y a plusieurs années afin d'offrir un support à des étudiantes et étudiants des cycles supérieurs ainsi qu'à des groupes du secteur de l'éducation intéressés par le modèle des communautés de pratique, il est aujourd'hui logé sur une nouvelle plateforme numérique tout en demeurant à la même adresse web.
Nous remercions, entre autres, Jean Benoit, Nicolas Gagnon, Linda Bergeron, Brigitte-Louise Lessard, Hilaire Bibang-Assoumou, N'Diamé Guèye, Marc Guérin, Jean-Philippe Rioux et Christian Perreault pour leurs contributions à la réflexion sur et à la diffusion de ce modèle de formation en milieu francophone (voir la section Ressources documentaires).
Les personnes associées présentement au développement de ce site sont les suivantes: Thérèse Laferrière, Pascal Martineau et Chantal Trépanier. Des chercheures et chercheurs du CRIRES sont susceptibles d'y faire appel et d'y contribuer, notamment Stéphane Allaire, Thérèse Laferrière, Christine Hamel et Sandrine Turcotte.
Le besoin se fait de plus en plus sentir de se donner un lieu où rassembler les forces concernant les communautés de pratique. Cette plateforme offre de l'information, des outils, voire de l'aide pour mettre sur pied, animer et piloter une communauté de pratique (CoP).
Participer à une communauté de pratique, c'est poser des gestes reconnus de plus en plus compétents en regard de la pratique que l'on veut maîtriser. Cette forme d'apprentissage est connue sous le nom de perspective sociale de l'apprentissage.
Jean Lave et Etienne Wenger ont publié en 1991 un ouvrage intitulé Situated learning: Legitimate peripheral participation. Ils ont suggéré qu'apprendre c'est participer de manière de plus en plus compétente dans une communauté qui se distingue de par la pratique qui est la sienne. L’expression communauté de pratique fut alors utilisée. On peut traduire la définition qui en était donnée par: partager de l’information ainsi que des connaissances avec un groupe de praticiens dans le but d’apprendre à exercer la pratique qui le distingue.
Etienne Wenger publiait en 1998 le volume Communities of practice: Learning, meaning and identity, volume qui fut traduit en 2005 par Fernand Gervais, La théorie des communautés de pratique, apprentissage, sens et identité, alors chercheur au Centre de recherche et d'intervention sur la réussite scolaire (CRIRES) et aujourd'hui doyen de la Faculté des sciences de l'éducation de l'Université Laval.
Une communauté de pratique peut être spontanée ou pilotée. Elle est spontanée quand elle origine d'un mouvement en provenance de la base, soit des personnes qui décident d'interagir à des fins de poursuivre un intérêt relié à une pratique. Elle est pilotée lorqu'une organisation décide d'initier ou de supporter une communauté de pratique à laquelle participe des personnes qui oeuvrent au sein de l'organisation.
De 2004 à 2006, le Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations, à l’aide des technologies de l’information et de la communication (CEFRIO), qui venait de terminer le projet Modes de collaboration à l'ère d'Internet, sous la direction de Réal Jacob, et le Centre de transfert pour la réussite éducative du Québec (CTREQ) ont exploré, par l'intermédiaire de Thérèse Laferrière, Véronique Martel et Fernand Gervais, le dispositif de communauté de pratique à des fins de transfert de connaissances et publié le rapport de recherche Une communauté de pratique en réseau (CoPeR) dans le domaine de l’insertion socioprofessionnelle des jeunes (ISPJ) : Nouvelles voies de transfert de connaissances et perspectives futures. L'acronyme CoPeR, qui évoque la coopération et la collaboration, avait été utilisé une première fois dans Apprendre au quotidien dans l'organisation québécoise (Thérèse Laferrière, Milton Campos et Jean Benoit, 2004).
Aujourd'hui, il existe des CoP qui ne disposent pas d'une plateforme numérique en support à son activité, mais nombreux sont les avantages au plan de la participation du fait de disposer d'une telle plateforme (interaction en mode synchrone ou asynchrone, interaction en présence ou à distance, traces qui facilitent la réification et procurent une mémoire collective, etc.).